Le handicap psychique, on en parle ?

Longtemps stigmatisé, le handicap psychique est officiellement reconnu depuis le 11 février 2005, date de la loi Handicap. Touchant les personnes souffrant de troubles psychiques, il représente la première cause d’invalidité attribuée par la Sécurité sociale. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 1 Français sur 5 sera touché un jour par une maladie psychique. Mais, quelle différence avec le handicap mental ? Comment allier handicap psychique et travail ? Handirect répond à toutes vos questions sur le sujet.

Le handicap psychique, c’est quoi ?

Les personnes atteintes d’un handicap psychique souffrent d’une altération du fonctionnement relationnel, émotionnel ou cognitif consécutive à des troubles psychiatriques ou ce que vous connaissez peut-être mieux sous le nom de « maladie mentale ».

Handicap psychique définition : des critères précis

Le handicap psychique peut être entraîné par différentes maladies psychiatriques :

–          Les psychoses, comme la schizophrénie par exemple

–          Les troubles bipolaires

–          Les troubles anxieux

–          Les troubles de la personnalité de type borderline ou autres

–          Les troubles obsessionnels compulsifs

–          Les troubles dépressifs

–          Le trouble panique

–          Etc.

Les troubles psychiques n’altèrent pas les capacités intellectuelles de la personne en situation de handicap. C’est-à-dire que les personnes malades ne présentent pas de troubles cognitifs à proprement parler. Toutefois, la pathologie et les traitements (psychotropes, antidépresseurs, anxiolytiques, etc.) impactent l’usage de ces capacités et c’est là que la déficience psychique entre en jeu.

Quelle différence avec le trouble mental ?

Le handicap psychique est donc une conséquence de la maladie psychique, mais ses causes sont inconnues. Alors qu’avec le handicap mental, les causes sont bien définies : maladie génétique, traumatisme, accidents, AVC, etc. De plus, ce dernier est associé à une déficience intellectuelle : qui peut se manifester par des troubles cognitifs, des troubles du langage, une insuffisance intellectuelle ou des difficultés sociales.

Dans le handicap psychique, les déficiences sont induites par les pathologies ou les médicaments et, sans détériorer les capacités intellectuelles, peuvent engendrer :

–          Des troubles de la communication

–          Des troubles de la pensée

–          Des troubles de la perception

–          Des troubles du discernement

–          Des troubles de la mémoire

–          Etc.

Ces troubles psychiques sont toutefois réversibles et peuvent donner lieu à une remédiation cognitive, par exemple.

Handicap psychique et travail : comment ça se passe ?

Le handicap psychique pose malheureusement encore trop souvent des difficultés pour l’insertion professionnelle des patients souffrant de cette condition. Pour bien se passer, l’intégration de la dynamique handicap psychique et travail dans le monde professionnel repose sur deux piliers : la reconnaissance et l’inclusion.

La reconnaissance du handicap psychique : la base de l’insertion

Comme pour les autres types de handicap, la reconnaissance du handicap psychique et de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) sont essentielles pour l’insertion ou le maintien dans l’emploi. Faite auprès de la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH), la demande est étudiée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées. Une fois obtenue la reconnaissance du handicap psychique, la personne en situation de handicap peut alors bénéficier d’aides et de dispositifs pour l’accès à l’emploi, un accompagnement personnalisé et renforcé, ainsi que le droit à la formation.

Le parcours est toutefois complexe et long, pour obtenir cette reconnaissance administrative du handicap psychique, d’autant plus des personnes atteintes de troubles psychiatriques. Les difficultés psychiques rendent certaines démarches insurmontables et la présence d’aidants est souvent nécessaire.

L’inclusion des troubles psychiques dans le monde du travail

L’accès à l’emploi est un droit pour toute personne qui souffre de troubles psychiatriques, comme pour tout type de handicap. Avec le handicap psychique néanmoins, la stigmatisation reste forte, y compris parfois de la part des malades eux-mêmes. Pourtant, dès lors que la maladie est stabilisée, les troubles psychiques n’entravent d’aucune manière les performances professionnelles et sociales des personnes. Un travailleur atteint d’une maladie psychique, accompagné dans une thérapie et sous traitement psychique adapté, est tout autant performant que ses collègues.

Par ailleurs, la reconnaissance RQTH peut aussi ouvrir un certain nombre de droits pour l’employeur. Il peut en effet bénéficier d’aides pour aménager le poste de travail, de conseils, l’accompagnement par des experts, etc.

L’Entreprise Adaptée : pour une inclusion du handicap psychique en milieu ordinaire

Une Entreprise Adaptée, comme Handirect, est une entreprise de droit commun dont l’effectif est constitué d’un minimum de 55% de travailleurs handicapés, dont ceux souffrant d’un handicap psychique. Elle permet ainsi aux personnes qui ont à souffrir de troubles mentaux de continuer à exercer en milieu ordinaire, sans discrimination et dans des conditions optimales. En externalisant ses services à une Entreprise Adaptée, une entreprise participe donc à l’inclusion et à la diversité du monde professionnel. Un bel engagement citoyen, non ?