
La RQTH, ou reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, concerne un nombre croissant de personnes en France. Et pourtant, le dispositif reste encore mal compris. À quoi sert-il exactement ? Quels sont les droits associés ? Qui peut en bénéficier ? Et quelle différence y a-t-il entre un dossier RQTH et une demande auprès de la MDPH ? Si vous êtes en situation de handicap, ou si vous accompagnez quelqu’un qui l’est, ces informations peuvent vous aider à mieux comprendre vos démarches.
RQTH : un levier pour favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap
Faire reconnaître la qualité de travailleur handicapé (RQTH), ce n’est pas juste une formalité : pour beaucoup, c’est une étape qui change tout. Quand on est en situation de handicap, ça peut permettre d’entrer dans l’emploi… ou d’y rester, tout simplement. Ce statut est délivré par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il vient poser un cadre clair autour des difficultés que l’on rencontre dans le milieu professionnel. Et il concerne toute personne dont la santé limite durablement l’accès ou le maintien dans un métier, que ce soit en milieu ordinaire ou adapté.
Concrètement, la RQTH ouvre des droits. Elle peut donner accès à des aides bien précises, comme des aménagements du poste de travail, ou des dispositifs d’accompagnement. Ce type de soutien peut faire une vraie différence, que le handicap soit visible ou non. Elle peut aussi favoriser l’insertion des personnes handicapées dans le milieu ordinaire de travail.
Quels sont les avantages RQTH en matière d’emploi et d’insertion professionnelle ?
La reconnaissance RQTH ouvre droit à plusieurs dispositifs qui visent à faciliter l’accès à l’emploi, à le sécuriser ou à accompagner une transition professionnelle. Cela peut passer par l’aménagement du poste de travail, une aide à l’embauche, un accompagnement renforcé avec des structures spécialisées comme Cap emploi, ou encore un appui dans les démarches de reconversion.
Pour un salarié, ce statut peut aussi permettre d’envisager un reclassement dans de meilleures conditions ou de bénéficier d’un programme de rééducation professionnelle. Il s’agit avant tout de soutenir la personne dans son parcours, d’éviter les ruptures liées à des difficultés de santé, et de préserver autant que possible son autonomie dans l’activité. C’est aussi un moyen de sécuriser son statut de travailleur handicapé face aux aléas d’une maladie ou d’une incapacité permanente.
C’est dans ce cadre que certaines aides financières, proposées par le FIPHFP, l’Agefiph ou France Travail (ex Pôle emploi), peuvent venir soutenir l’emploi des personnes handicapées. Elles s’inscrivent dans l’ensemble de mesures visant à répondre à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés.
Droits RQTH : ce que la reconnaissance permet concrètement
Être reconnu en tant que personne en situation de handicap, c’est accéder à un ensemble de droits souvent ignorés. Parmi eux : la possibilité de bénéficier de la prestation de compensation du handicap, d’un aménagement des horaires ou des tâches, ou encore d’un départ à la retraite anticipée dans certaines situations. Le dispositif peut également permettre de cumuler certains droits avec une pension d’invalidité ou l’AAH (allocation aux adultes handicapés), selon les cas.
Pour de nombreuses personnes, cette reconnaissance change vraiment les choses dans leur vie professionnelle. Elle permet de discuter plus sereinement avec l’employeur, surtout lorsqu’il devient nécessaire d’adapter les conditions de travail à un souci de santé. Et si le maintien dans l’emploi devient difficile, la RQTH peut aussi ouvrir la voie à un accompagnement vers une reconversion. Ce type de dispositif peut également bénéficier aux salariés handicapés reconnus travailleurs handicapés souhaitant conserver un emploi dans un contexte évolutif.
Quelles sont les maladies reconnues par la MDPH ?
La liste des situations pouvant donner lieu à une reconnaissance RQTH n’est pas figée. Il ne s’agit pas d’un catalogue de maladies, mais plutôt d’une évaluation des conséquences du handicap sur la capacité de travail. Cela peut concerner des handicaps sensoriels, physiques, mentaux, psychiques ou cognitifs, ainsi que des troubles liés à une maladie chronique évolutive.
Certaines pathologies sont fréquemment représentées : troubles musculosquelettiques, troubles anxieux, dépression, diabète, épilepsie, maladies rares, cancers, troubles de l’attention, déficiences auditives ou visuelles, polyarthrite, lombalgies, troubles du spectre autistique… L’important est de démontrer que ces troubles ont un impact durable sur la capacité à exercer une activité professionnelle.
Le dossier médical joint à la demande permet à l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH d’évaluer le taux d’incapacité et les besoins de compensation. C’est la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend ensuite la décision d’attribuer ou non la RQTH. Ce n’est donc pas uniquement la maladie en elle-même qui est évaluée, mais l’ensemble des répercussions sur le quotidien professionnel.
Dossier RQTH ou MDPH : quelles différences ?
Beaucoup de personnes confondent la RQTH avec un dossier MDPH. En réalité, la demande de RQTH se fait bien via la MDPH, mais il ne s’agit que d’une des prestations proposées. Un dossier MDPH peut aussi concerner d’autres aides : allocation adulte handicapé (AAH), carte mobilité inclusion, prestation de compensation du handicap, orientation vers un ESAT, etc.
La MDPH centralise toutes les demandes liées au handicap. Le formulaire est commun (formulaire Cerfa), mais chaque demande est examinée séparément. Il est donc possible de faire une demande uniquement pour la RQTH, ou de l’associer à d’autres besoins (réadaptation, allocation, orientation professionnelle, etc.).
Autrement dit, le dossier MDPH est le support, la RQTH est une des demandes spécifiques possibles. Il faut donc bien cibler son projet professionnel pour savoir quelles aides demander. Certaines personnes ne souhaitent pas faire valoir d’autres droits et ne sollicitent que la reconnaissance en tant que travailleur handicapé. D’autres incluent leur demande de RQTH dans un parcours plus large, dès la première demande de reconnaissance du handicap. Ces dossiers de reconnaissance peuvent aussi inclure d’autres dispositifs liés à l’insertion en milieu ordinaire.
Droits RQTH : quelles ressources pour y voir plus clair ?
Faire une demande de RQTH, ce n’est pas anodin. Le dossier, les justificatifs, les impacts possibles sur le travail… Tout cela peut soulever des doutes. Pourtant, cette démarche peut aussi offrir un vrai cadre, plus clair, plus stable, pour avancer. Si vous vous interrogez, des acteurs comme l’Agefiph peuvent vous apporter un premier éclairage. Et si vous cherchez à mieux intégrer le handicap dans votre entreprise, à faire évoluer vos pratiques ou à collaborer avec une entreprise adaptée, Handirect peut vous accompagner. Parlons-en !